Semi-automatique : le jour froid
rêve la nuit
il faut avancer
déplacer le jour
rêve la nuit
qui se perd
seule
emballer le jour
ils exportent le froid clair
dans les heures
à moi
les heures sans moi
descendre
six pieds
plus bas
plus bas
terre tremblante
terre ouverte
terre attristée
terre vernie
descendre et regarder le ciel
en feu
il semble que les étoiles se perdent
dans les étincelles bleues
crépitement de larmes
qui parcourent le monde
il pleut comme une enfant
et je me tais respire son silence
tasse
l'absence
dans un coin
de la tête
quelque chose ne va pas
je dirais bien que tout est comme hier
quand je vois les marches
vibrer sous mes pieds
la pluie se balance
recule
s'acharne
je me demande pourquoi
la pluie est de la pluie
je me demande pourquoi
je me demande tout ça
quelque vapeur qui monte
tout droit en enfer
quelque vertu
file en bas du ciel,
derrière l'horizon, paradis
sous terre
je disais bien
il est fou
qui donc
autre que moi
fou
comme un oiseau volant
feu volant
mars volant
Tempo d'or
Cliquetant
Chancelant
Il pleut moins fort
Et l'espace seul
Etourdit les yeux
éclos d'un rivage
Au soleil brûlant
Visage sans faille
Il se trouve que les rues
Vivent sans moi
Il semble que la vie
S'étonne toute seule
Plus de mots
De lumière
De miroir
Plus qu'un instant
Pour faiblir
Distance
Elan mystérieux
Je suppose qu'il faut
Détrôner le silence
Et masquer le vide
Par la douleur confuse
CONFUSION
C'est une longue journée
Entrelacée d'instants
Fermés
C'est l'inquiétude
Unique
De l'être
P U L V E R I S E